António Guterres condamne ''l'annexion illégitime'' de territoires ukrainiens par la Russie

Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a condamné jeudi la décision de la Russie concernant l'annexion des "terres ukrainiennes occupées".

C'est ce qu'il a souligné lors d'une conférence de presse tenue au siège permanent des Nations Unies à New York, commentant la participation de Poutine à une cérémonie d'annexion de quatre régions ukrainiennes à la Russie, demain vendredi.

"Toute décision d'aller de l'avant avec l'annexion des régions ukrainiennes de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijia n'aura aucune valeur juridique et mérite d'être condamnée", a déclaré António Guterres.

Et le responsable onusien d'ajouter: ''cette décision va à l'encontre de tout ce que la communauté internationale veut défendre. C'est une escalade dangereuse qui ne doit pas être acceptée et qui n'a pas sa place dans le monde moderne''.

''C'est une violation de la Charte des Nations Unies et du droit international", a-t-il souligné.

António Guterres a également exhorté la Russie, l'un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité, à "respecter la Charte des Nations unies et à s'éloigner du gouffre".

"La dernière action russe va affecter l'économie mondiale, en particulier les pays en développement, et entravera l'acheminement des aides'', a-t-il conclu.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré lors d'une conférence de presse que le président Poutine rencontrera à Moscou les dirigeants des régions de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijia, où ils signeront des accords sur l'adhésion à la Russie.

Peskov a précisé que la signature sera suivie d'une cérémonie officielle au Kremlin à 15h00 (12h00 GMT).

Mercredi, le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué que plus de 98 % des participants aux référendums dans les quatre régions ont voté en faveur de l'adhésion à la Russie.

La communauté internationale a dénoncé les référendums russes, les pays européens et les États-Unis les ont qualifié de "simulacre", affirmant qu'ils ne les "reconnaîtraient pas".

Depuis le 24 février, la Russie a lancé une attaque militaire contre son voisin l'Ukraine, poussant les capitales, Washington en tête, à imposer de sévères sanctions économiques à Moscou.

Source : AA

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