Washington appelle l'Iran au respect de la liberté des femmes sur fond de mouvements de protestation

Les États-Unis ont exhorté, mardi, le gouvernement iranien à respecter les libertés des femmes, alors que les protestations populaires se poursuivent dans le pays.

Ces manifestations ont été déclenchées par la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini, décédée en garde à vue, après son interpellation pour avoir prétendument enfreint le code vestimentaire imposé par la loi iranienne.

Le Secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a déclaré que "la seule raison" pour laquelle Mahsa Amini n'est plus en vie "est qu'un régime brutal lui a ôté la vie, et ce en raison de la façon dont elle était censée s'habiller ou ne pas s'habiller".

"Les femmes en Iran ont le droit de porter ce qu'elles veulent. Elles ont le droit d'être à l'abri de la violence. Elles ont le droit d'être libres de tout harcèlement. Cela est vrai en Iran. Cela devrait être vrai partout", a-t-il déclaré aux journalistes, lors d'une conférence de presse avec le chef de la diplomatie indienne Subrahmanyam Jaishankar.

"L'Iran doit en finir avec les violences à l'encontre des femmes qui exercent ce qui devrait être une liberté fondamentale. De manière générale, et dans ce cas précis, nous sommes aux côtés de tous ceux qui exercent le droit universel de manifester pacifiquement", a-t-il ajouté.

Les autorités iraniennes ont tenté de faire croire que la mort d'Amini était due à une crise cardiaque, survenue alors qu'elle était détenue par la police des mœurs du pays, mais cette explication n'a pas convaincu les manifestants et la famille d'Amini.

Au moins 41 personnes ont trouvé la mort lors des manifestations, qui ont pris ces derniers jours un tour violent, notamment à Téhéran.

Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme s'est déclaré "extrêmement préoccupé" par les déclarations de certains dirigeants iraniens vilipendant les manifestants et par le recours inutile et disproportionné à la force contre ces derniers.

Il a déclaré que dans la seule province de Gilan, les données officielles indiquent qu'en trois jours de manifestations, 739 personnes ont été arrêtées, dont 60 femmes.

 

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